Les banques financent encore beaucoup les énergies fossiles
D’une année à l’autre, le constat évolue malheureusement peu : les banques (Françaises ou non) continuent à financer massivement les énergies fossiles.
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705 milliards de dollars en 2023
705 milliards de dollars, c’est la somme énorme que les grandes banques ont injectée en 2023 dans les énergies fossiles. Une information dévoilée par le rapport Banking on Climate Chaos, publié le 13 mai 2024. Il est établi par huit organisations, parmi lesquelles Reclaim Finance, avec le soutien des Amis de la Terre France.
Les trois banques qui, au monde, investissent le plus dans les énergies fossiles sont les suivantes :
- JPMorgan Chase
- Groupe Mizuho (Japon)
- Bank of America
Les banques françaises ne sont pas en reste
Si elles ne figurent pas dans le top 3 et bien que leurs investissements ont été effectivement réduits, les banques françaises ne sont pas en reste pour autant.
En 2022, ce sont 14,2 milliards d’euros qui ont financé les industries fossiles (charbon, gaz, pétrole). Les banques françaises sont ainsi loin devant leurs concurrentes européennes : les chiffres sont de 3,9 milliards en Angleterre, 2,7 milliards en Espagne et 2,3 milliards en Italie.
Si les banques françaises se sont engagées à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, les ONG dénoncent des actions insuffisantes, limitées, avec de nombreuses échappatoires. Les investissements « verts » sont loin d’être prioritaires. Pour les ONG, seule une sortie rapide et complète des énergies fossiles pourrait permettre de maintenir le réchauffement sous les 2°.
Quelques tentatives de banques « vertes »
En France, des solutions alternatives comme Helios, OnlyeOne ou encore Green-Got ont vu le jour. Ces nouvelles banques (qui n’en pas à part entière) cherchent à proposer des comptes bancaires écologiques et éthiques, et assurent ne pas investir dans les énergies fossiles et de ne soutenir que des projets responsables.
En France, la Nef et le Crédit Coopératif sont également considérées comme les banques les plus « vertes ». Les cartes bancaires sont aussi de plus en plus constituées de plastique recyclé, une initiative à saluer, même si l’impact ne représente finalement qu’une goutte d’eau face aux investissements effectués dans les énergies fossiles.
Rédigé par Claire Krust - Publié le 15/05/2024